LE CENTRE D'ETUDES ALEXANDRINES DES AMPHORES

Les Amphores au CEAA

On peut dire qu’Alexandrie est la capitale de l’amphore ! En effet, ces vases conteneurs qui servaient à transporter le vin, l’huile et les saumures de poisson se comptent par dizaines de milliers dans la capitale des Ptolémées. Au Musée gréco-romain, on compte pas moins de 140.000 anses d’amphores avec des marques de fabricants, ce qui en fait la plus grande collection au monde.

L’intérêt de l’amphore réside :

  • dans le fait qu’elle permet de retracer des routes commerciales, non pas seulement pour un échange de vases céramiques, mais de produits agricoles
  • et que les marques imprimées dans l’argile fraîche, avant cuisson, -outre des dipinti et des grafitti, inscriptions peintes et gravées qu’elles portent parfois- permettent de les dater avec une grande précision, puisque certaines estampilles - telles les productions de l’île de Rhodes, que l’on rencontre en grandes quantités - portent l’indication de l’année, voire même du mois !

Témoins du commerce antique sur une vaste échelle, les amphores sont aussi des traceurs chronologiques précis qui permettent de dater les couches stratigraphiques dans lesquelles elles sont découvertes.

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De haut en bas : marque peinte, grafitto, estampille
© CEA

Les amphores que nous étudions proviennent soit du musée, soit de nos fouilles, tant terrestres que sous-marines.

Les archéologues établissent la documentation en photographiant et en dessinant (sous l’eau, dans le cas des épaves sous-marines) l’amphore, pour ensuite la comparer avec les bases de données conservées dans un local situé au 8e étage du centre, le Centre d’Etude des Amphores Alexandrines (CEAA). Là sont conservés des milliers de dessins et de clichés, de même qu’une bibliographie de plusieurs milliers de titres sur le sujet, ouvrages et articles provenant de toute la Méditerranée ; en outre, une banque de données informatisée regroupe les informations sur toutes les amphores découvertes à ce jour au cours des fouilles du CEA.

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cliquer pour agrandir © CEA

Une amphore rhodienne

L'amphore est photographiée (ici sous l'eau), dessinée, mesurée. Les informations sont comparées avec les données conservées au centre, puis enregistrées.

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