Quelques éléments de l'étude du système hydraulique d'Alexandrie du IVème siècle av.J.-C.au XIXème siècle après J.-C. |
LES CITERNES D'ALEXANDRIE | Isabelle Hairy |
Les ingénieurs de la Description de l'Égypte dénombrent cinq aqueducs souterrains et plus de 400 citernes. Quatre d'entre eux, orientés nord-sud, étaient donc alimentés par le canal qui suivait à peu près le même tracé que l'actuel canal Mahmoudieh, et le cinquième, perpendiculaire aux autres, longeait la voie canopique qui correspond à l'actuelle rue Fouad, une des grandes artères de l'Alexandrie moderne. |
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Le dossier des citernes a pu se rouvrir grâce à des dossiers prêtés au Centre d'Etudes Alexandrines par le Musée gréco-romain. Établis entre 1896 et 1899 par l'ingénieur alexandrin A. Kamil, ils regroupent 136 citernes classées par quartier, chaque document comprenant en général un plan de localisation sommaire, un relevé schématique indiquant les grandes dimensions de la citerne, une ou plusieurs coupes, et parfois quelques détails architecturaux. Au regard de ces dossiers, on devine la volonté administrative de la municipalité alexandrine d'abandonner définitivement l'utilisation des citernes au profit d'un réseau d'eau plus moderne. Les raisons en sont facilement imaginables : dysenterie, épidémies (peste). Au-delà de ces inconvénients, les citernes ont tout de même permis l'existence même et le développement de la ville d'Alexandrie. | |
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Aujourd'hui, notre connaissance du réseau ancien d'adduction n'est encore que partielle. Les données recueillies dans les dossiers de l'ingénieur A. Kamil nous ont permis d'en avoir une meilleure connaissance au travers de l'inventaire des citernes encore en fonction à la fin du XIXe siècle. |