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Depuis le début de nos fouilles à Alexandrie, en 1992,
nous avons découvert plus de quinze mille monnaies. Ces bronzes sont souvent
corrodés et l'on doit procéder à une restauration pour découvrir les symboles
dont elles sont décorées. Jusqu'en 1998, ce travail était confié au laboratoire
du Service des Antiquités Égyptien, situé à Kôm el-Dick. D'une grande compétence,
les restaurateurs de ce laboratoire sont débordés, ayant à traiter des objets
métalliques des immenses collections du Musée gréco-romain ainsi que provenant
d'autres fouilles de missions étrangères à Alexandrie. Aussi, en 1998, seulement
une centaine de monnaies provenant de nos fouilles ont-elles pu être traitées
par ce laboratoire, tandis que 2.817 monnaies attendaient leur tour d'être
restaurées. Les monnaies continuant d'affluer quotidiennement de nos fouilles,
il fallait réagir devant cette situation qui ne pouvait qu'empirer. Aussi,
ai-je pris en février 1999 la décision d'essayer de monter notre propre laboratoire
pour le traitement des monnaies découvertes et à découvrir dans les fouilles
du CEA.
La chance nous a souri, puisque nous avons pu trouver
sur le champ une restauratrice de Bordeaux, Marina BIRON, qui s’est libérée
de ses nombreux travaux pour passer à Alexandrie le mois de mars, afin
de mettre en place ce laboratoire. D’autre part, Madame Hannah qui travaille
au Laboratoire de Kôm el-Dick a accepté de prendre un congé
sans solde de longue durée pour nous rejoindre. Avec les missions ponctuelles
de Marina (on peut prévoir deux mois par an), il ne reste plus qu’à
trouver l’équipement et les fonds nécessaires... |
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Grâce au don généreux de l'Association Suisse de Amis
d'Alexandrie, l'achat des premiers appareils nécessaires au lancement du laboratoire
a pu être réalisé. Un premier don de 5.000 FS nous a permis d'acheter une
binoculaire et de prospecter le marché pour acquérir un micro-tour, un appareil
à ultra-sons, une balance électronique de précision décimale, ...etc. D'autres
équipements plus coûteux (notamment une micro sableuse, environ 12.000 FS)
seront sans doute à envisager par la suite, mais peut-être trouvera-t-on un
mécène parmi les maisons qui fabriquent ce genre d'appareils?
JeanYves EMPEREUR |