TOPOGRAPHIE

Les relevés en mer

Nelly Martin
dernière mise à jour août 2002
Les épaves et la prospection

Depuis octobre 1996, les fouilles et la prospection se sont étendues plus au large, où gisent de nombreuses amphores concrétionnées, révélant plusieurs épaves. Dès les premières explorations des plongeurs, il s’avéra nécessaire de cartographier les objets observés au fond de l’eau.

A 400 mètres du quai, le plongeur en surface devait faire preuve d’une acuité visuelle aiguë et d’une grande attention pour communiquer avec le topographe. Au-delà de 600 mètres, le système précédemment décrit n’était plus applicable.

Nous avons donc eu recours au positionnement par satellite, système développé dans les années soixante-dix par le Département de la Défense des Etats Unis, mais faisant aujourd’hui partie intégrante des outils de travail à la disposition des géomètres et topographes. Un récepteur, capable de recevoir et d’utiliser les signaux émis par les satellites GPS, permet de connaître la position de n’importe quel point dans le référentiel mondial World Geodetic System 1984 (WGS 84). Un seul récepteur fournit une position absolue précise inférieure à une dizaine de mètres.

Les applications topographiques et géodésiques nécessitent l’utilisation d’une technique différentielle faisant intervenir deux récepteurs GPS : un fixe, servant de référence, un autre mobile. Cette technique permet d’obtenir une précision relative de l’ordre du centimètre.

Le CEA a acquis un GPS différentiel de marque Leica (système 200, monofréquence) en avril 1995 et a profité, pendant 18 mois du prêt de la même société d’un autre modèle (système 300, bifréquence et temps réel).

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Le récepteur fixe est placé sur un point de référence connu dans l’enceinte du fort de Qaitbay et nous embarquons le récepteur mobile à bord d’un Zodiac. Le modèle de GPS " temps réel " permet en plus, grâce à deux modems radio couplés aux récepteurs, d’obtenir instantanément les coordonnées du point, soit dans le référentiel mondial soit dans notre système local de travail. Le principal avantage du GPS est que l’on peut relever des points éloignés. Toutefois, il ne permet pas de s’affranchir des inconvénients inhérents à la houle et au courant.

Le récepteur fixe gps est placé sur un point de référence connu

Relevé topographique des épaves : l'antenne GPS est embarquée sur le Zodiac Clichés CEA - Jean-Yves Empereur - 1996 - © CEA